Sous la couette édredon de plumes
Les jambes repliées
Paupières closes elle écoute
La pluie claque sur les volets
Elle cherche le sommeil
Sa main glisse sous sa joue
L’autre sous l’oreiller
Elle n’aime pas les frissons
Sur le froissement de sa peau
Elle voudrait prendre fuite
Dans un sommeil sans regarder les heures
Mais elle vit même la nuit

J’ai trouvé dans l’armoire
Des mouchoirs de coton
Au parfum de lavande
Bordés d’une fine dentelle
Déchirée par les ans

J’ai trouvé dans l’armoire
Engourdis par le temps
Des draps de métis blanc
Marqués d’initiales gothiques
Brodées par mes aïeules

J’ai trouvé dans l’armoire
De vieux papiers moisis
Vantant une vie d’aventures
D’un autrefois troublant
Intriguant épisode d’histoire

J’ai trouvé dans l’armoire
Des siècles d’un passé figé
Sur des photos jaunies
Souvenirs en paquet ficelé
Miroirs d’une vie oubliée

Plus que marre de cette pluie
Qui n’en finit pas de tomber
Fine à transpercer à enrhumer
Et de ce vent qui souffle sans arrêt
Au moins qu’elle s’arrête en journée
Pour se déverser la nuit

A tous les coins de rues
Je voudrais du soleil de la chaleur
Quelques perles de sueur
J’aimerais voir des robes à fleurs
Courtes longues mais en couleur
J’ai juste envie qu’il ne pleuve plus !

Je n’écris pas sur les murs
Ni même sur le papier
Je m’écris seulement
Des bouts de mots
Des bouts de moi
De temps à autre
Ou souvent ça dépend
Je n'apprends pas mes cris

Je les lis

D’aboyer !
Il ne sait faire que ça
Attendre et aboyer

Il est tout près
Accompagné d’un chat
Qui miaule lui aussi

Il lui tient compagnie
Soudain il va et vient puis se tait
Son maître est arrivé

Ouf !